14/01/2022
Face aux défis environnementaux, le numérique apparaît comme un outil privilégié de collaboration et d’innovation pour décarboner les activités humaines. Mais c’est aussi un secteur énergivore : la nécessité de construire un numérique durable invite les acteurs économiques à réfléchir à des innovations responsables, qui misent sur la sobriété énergétique mais aussi sur l’éco-conception.
Zoom sur les différentes dimensions du numérique et ses atouts pour demain.
Des usages numériques en progression constante
Alors que les usages du numérique font partie intégrante de notre quotidien, de nos liens sociaux et de la vie économique, leur impact environnemental est au cœur du débat. En effet, les émissions de carbone du secteur numérique représentent environ 4 %[1] des gaz à effet de serre au niveau mondial, avec une projection à 8 % en 2025. Des impacts qui progressent avec le nombre d’utilisateurs, le nombre d’équipements et la consommation data mobile, liée aux usages qui augmentent chaque année (+ 30 % par an environ en 4G[2]).
c’est l’augmentation du nombre d’utilisateurs mobile en janvier 2020 par rapport à janvier 2019 (alors que la population mondiale n’a cru que de 1,1% sur la même période).
Un outil au service des transformations de notre monde
Et pourtant, le numérique apporte des réponses aux différents défis environnementaux, en particulier en matière de transition énergétique. Les technologies numériques permettent en effet une réduction significative de la consommation d’énergie : une étude mandatée par la GSMA[3] révèle qu’elles ont permis d’éviter l’émission de 2 135 millions de tonnes de CO2 en 2018.
Dans un monde globalisé, la mobilisation collective est essentielle pour changer la donne. Le numérique est un levier de succès, car il facilite la collaboration, la mise en réseau et le lien social afin de s’engager, et de donner plus d’impact aux actions.
Il a ainsi permis l’émergence des nouvelles mobilités et de l’économie collaborative grâce à des applications dédiées. Il favorise par exemple le covoiturage (Blablacar), les vélos partagés (Velib, Uber vélo, etc..), la livraison du dernier kilomètre à vélo (Olvo), le contrôle à distance de son chauffage domestique (Nest, Tado) ou encore des économies de carburant grâce à des conseils d’écoconduite (Gecoair).
Le numérique permet aussi de réinventer les modalités de formation, de partage de la connaissance, et bien sûr a favorisé l’essor du télétravail. Des solutions telles que Teams ou Zoom, facilitant la collaboration à distance, sont devenues incontournables pour de nombreuses organisations pendant la crise sanitaire.
Pour décupler l’impact positif des associations et organisations
Il ne faut pas négliger non plus l’importance du numérique pour susciter et canaliser l’engagement citoyen. Les associations et organisations à impact positif utilisent le numérique pour recruter des bénévoles, informer sur leurs actions, animer et mobiliser une communauté ou encore sensibiliser le grand public.
Par exemple, la Fondation Bouygues Telecom avec Surfrider Foundation Europe a ainsi lancé Ocean’s Zero, une application qui sensibilise le grand public au zéro déchet. Véritable assistant personnel, Ocean’s Zero propose des conseils, des DIY (Do It Yourself), ou encore des défis à relever pour apprendre les bons gestes et réduire ses déchets.
Pour mesurer l’efficacité des actions
Le numérique joue aussi un rôle de facilitateur dans la compréhension des enjeux environnementaux, grâce à la production et au traitement de données. Changement climatique, pénuries d’eau, pollution, perte de biodiversité, efficacité énergétique… l’évaluation de l’impact des activités humaines sert de support à une prise de décision éclairée, tout en apportant des solutions pour réduire cet impact, et mieux gérer les ressources.
Le site du Gouvernement, data.gouv partage ainsi en open data des données, notamment environnementales, destinées à favoriser l’action sur cette thématique. L’ADEME utilise ces données pour son site Que faire de mes déchets, tandis que l’association L’arche, pour la permaculture, les exploite pour publier des cartes sur les émissions de polluants dans l’air, l’eau, etc. Digitalisation et connectivité apparaissent ainsi comme de précieux outils pour mener à bien le processus de transformation de l’économie, des entreprises et de la société.
Le numérique permet également de mesurer l’impact… du numérique ! L’entreprise française Greenspector propose ainsi des solutions pour analyser et améliorer la consommation d’énergie et de ressources des applications mobiles, web et IoT*, tout en améliorant leur performance.
Pour pousser les innovations au service de la transition écologique
De nouveaux services environnementaux construits à partir de l’Internet des Objets, du Cloud** et de l’analyse des données (Big data***, Blockchain****, IA*****) se développent à grande vitesse. Ils permettent de déployer de nouvelles offres digitales qui contribuent à décarboner l’économie : planification du trafic, gestion de flotte, pilotage des transports publics, services de partage de vélos ou de scooters, amélioration de la qualité de l’air, etc.
c’est le potentiel de réduction des GES dans le monde d’ici 2030[4] grâce à l’IA.
Avec sa marque Objenious, dédiée à l’Internet des Objets, Bouygues Telecom accompagne les entreprises et collectivités dans leur transformation digitale pour mettre en place des solutions et services digitaux plus vertueux sur le plan environnemental.
Par exemple, la startup Sobre Energie, accompagnée par Objenious, enrichit son parc immobilier de 350 sites connectés afin d’atteindre plus facilement un objectif de 40% d’économies d’énergie d’ici 2030 et la neutralité carbone au plus tard en 2050.
La ville de Montpellier, elle, utilise les innovations d’Objenious pour un dispositif de parking connecté. La solution fluidifie le trafic automobile, réduit l’empreinte carbone et propose de nouveaux services aux habitants.
Sur un autre aspect du quotidien, les solutions d’e-santé réduisent aussi les émissions de carbone grâce à la surveillance à distance des patients et la réduction des déplacements et des jours d’hospitalisation.
Pour sensibiliser et accompagner les utilisateurs vers des pratiques durables
Les actions en faveur d’un numérique sobre et durable doivent s’accompagner d’actions de pédagogie auprès du grand public. Les utilisateurs du numérique n’ont pas toujours conscience que leurs échanges « dématérialisés » existent grâce à des terminaux, des data centers et des réseaux bien physiques, utilisant de l’énergie et des ressources. C’est aussi une priorité pour les opérateurs, comme Bouygues Telecom, d’assurer une meilleure information des consommateurs et des organisations sur l’impact environnemental de leurs usages.
Pour toucher le plus grand nombre, l’Innovation Lab de Bouygues Telecom a développé Mon empreinte smartphone. Cette application gratuite est accessible à tous les utilisateurs de smartphone, quel que soit leur opérateur.
Elle traduit de manière ludique l’équivalence carbone des usages numériques depuis leur mobile afin de sensibiliser les utilisateurs sur leur impact environnemental.
L’application Mon empreinte smartphone a été classée comme très sobre dans sa phase d’usage : elle a obtenu le label de Sobriété Greenspector niveau “Argent” sur les deux versions Android et iOS.
En complément, Bouygues Telecom met à disposition une liste de bonnes pratiques et de conseils pour mieux comprendre et limiter l’impact des usages numériques, à découvrir sur notre magazine digital.
Notre vision du numérique positif pour la planète
Chez Bouygues Telecom, nous sommes convaincus qu’un développement maîtrisé et raisonné du numérique peut avoir un impact positif sur l’environnement et la planète. Le numérique permet d’agir comme un levier pour accélérer la décarbonation et ainsi nous souhaitons unir nos efforts pour inventer un numérique répondant aux nouveaux défis écologiques. Nous développons des offres et services en ce sens, tant pour le grand public que les entreprises et collectivités, et sommes engagés dans une réduction massive de notre empreinte carbone pour respecter les termes de l’Accord de Paris sur le climat.
Ainsi, Bouygues Telecom est fière de soutenir la campagne de l’ADEME qui promeut le numérique responsable, l’occasion de faire (re)découvrir les conseils que nous proposons pour un numérique plus responsable et plus durable.
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Définitions :
L’IoT, ou Internet des objets, désigne le processus de connexion d’objets physiques à Internet, des objets du quotidien tels que les ampoules, aux dispositifs médicaux, appareils portables, appareils intelligents ou encore feux de circulation routière dans les villes intelligentes ou « smart cities ».
Le « cloud » (nuage) désigne le stockage et l’accès à des ressources informatiques (serveurs, données, applications et services) par l’intermédiaire d’internet plutôt que via le disque dur d’un ordinateur.
Les « Big Data » désignent l’ensemble des données numériques produites par l’utilisation des nouvelles technologies à des fins personnelles ou professionnelles : données d’entreprise aussi bien que des données issues de capteurs, des contenus publiés sur le web , des transactions de commerce électronique, des échanges sur les réseaux sociaux, des données transmises par les objets connectés, des données géolocalisées, etc.
La Blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, offrant de hauts standards de transparence et de sécurité car elle fonctionne sans organe central de contrôle. C’est une grande base de données qui a la particularité d’être partagée simultanément avec tous ses utilisateurs, qui ont tous la capacité d’y inscrire des données, selon des règles spécifiques fixées par un protocole informatique sécurisé grâce à la cryptographie.
L’Intelligence Artificielle ou IA désigne un ensemble de technologies visant à permettre à des machines, et plus particulièrement à des systèmes informatiques, de simuler les processus cognitifs humains. L’IA s’appuie sur des algorithmes, des réseaux de neurones artificiels, constitués de serveurs puissants, permettent de traiter de nombreuses sources d’informations issues de gigantesques bases de données en effectuant de lourds calculs.
[1] Rapport 2018 sur l’impact environnemental du think tank « The Shift Project »
[2] Mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique, échanges Sénat et Bouygues Telecom, mars 2020)
[3] Association internationale représentant les intérêts de plus de 750 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile de 220 pays du monde
[4] Étude du cabinet PWC, « How AI can enable a sustainable future », avril 2019