IA et créativité : rencontre avec Grégory, graphiste chez Bouygues Telecom

Chez Bouygues Telecom, l’IA est désormais un outil indispensable au quotidien. Fidèles à notre tradition d’innovation, nous exploitons cette technologie depuis longtemps. Particulièrement utile, elle est utilisée dans divers métiers, comme celui de Grégory, graphiste au Studio graphique interne de Bouygues Telecom. Nous avons voulu en savoir plus sur l’usage qu’il fait de l’IA dans son métier. 

En quoi l’IA est-il utile dans ton travail quotidien ?

Quand je travaille sur un projet, j’utilise souvent l’IA pour m’inspirer. Elle m’apporte des idées, des visuels, ou encore des concepts à partir de simples descriptions. Cela me permet de gagner du temps et de tester de nombreuses pistes rapidement. Une fois que j’ai assez de matière, je reprends la main sur la création artistique.

Je trouve aussi très utile la capacité de l’IA à capter les tendances du moment. Elle me propose des styles qui sont dans l’air du temps, ce qui m’aide à rester à jour. C’est un vrai gain de temps !

Quel(s) logiciel(s) ou outil(s) d’IA utilises-tu le plus fréquemment ?

J’essaie de rester à jour sur les dernières avancées, surtout celles qui touchent à la création visuelle. Je travaille principalement sur la suite Adobe – Photoshop, Illustrator, InDesign, Adobe Express…  L’IA est intégrée dans ces outils.

J’utilise aussi des outils comme Midjourney, Firefly, et plus récemment GPT-4o image, pour générer des images. Pour l’animation, j’ai fait des tests avec Runway, Dream Machine, ou encore KlingIA, notamment pour animer des natures mortes.

Pour plus d’inspiration sur les illustrations, SeeLab est une vraie ressource. Et j’expérimente aussi de l’audio comme ElevenLabs ou Suno. On utilise également l’IA pour améliorer des images en basse définition afin d’avoir des rendus propres en grand format pour de l’impression.

Quelles sont les principaux bienfaits de l’IA dans ton processus de création de visuels ?

Une des améliorations majeures apportées par l’IA est sa prise en charge de tâches répétitives telles que le redimensionnement d’images, les retouches de couleurs ou encore la suppression des fonds. Je peux ainsi me concentrer sur des aspects plus créatifs et stratégiques.

Peux-tu nous donner un exemple concret d’un projet où l’IA a joué un rôle crucial ?

Par exemple, pour le lancement de la Bbox fibre WiFi 7, l’IA a joué un rôle essentiel dans la phase d’inspiration. On avait un timing très serré au Studio graphique interne, et il fallait trouver un concept simple, mais qui illustre des notions fortes comme l’innovation, la technologie, la performance, la qualité de service et l’engagement environnemental. L’IA nous a vraiment aidé à poser une base visuelle et créative pour démarrer la direction artistique.

Quelles sont les limites de l’IA selon toi ?

L’IA, c’est un outil puissant qui progresse très vite c’est vrai, mais elle ne remplace pas la créativité humaine. Elle peut générer des idées à partir de ce qui existe, mais elle n’a pas cette intuition ou cette petite touche personnelle qui rend un concept vraiment original.

Il y a aussi la question du contexte : elle passe à côté de subtilités culturelles ou émotionnelles, alors que c’est justement ces détails qui font toute la différence dans le design.
Et puis, il faut être honnête, la qualité des visuels générés reste assez variable. Je dois encore retoucher les images pour arriver à un résultat plus qualitatif. Parfois, ça me prend autant de temps que si je partais de zéro… il faut vraiment savoir quand et comment l’utiliser.

Le mot de la fin ?

L’IA, c’est un coup de pouce dans mon quotidien de graphiste. Elle m’aide à aller plus vite, surtout sur les tâches techniques ou redondantes. Je peux alors me concentrer sur ce que j’aime vraiment : la création !

Parfois, elle m’apporte des idées inattendues qui peuvent vraiment booster ma créativité. Ça me permet de sortir des sentiers battus, d’envisager des directions que je n’aurais peut-être pas eues spontanément. C’est stimulant !